Top articles

  • Rester vivant

    12 mai 2021

    Nous sommes tous une extension du monde. Chaque vie est un signet dans le livre des heures. Il faut plus que des mots pour faire durer l’amour. Il me faut l’infini jusqu’où ta main me guide. Il faut se reconnaître l’un dans l’autre, jeter des ponts, franchir...

  • Le coffre à secrets

    12 mai 2021

    J'ai ouvert le coffre à secrets de ma mère trois petites têtes dorées sont tombées les larmes de mon frère les larmes de ma soeur les larmes de mon père J'ai ouvert le coffre des larmes de mon frère trois oiseaux sont tombés J'ai ouvert le coffre des...

  • Les marcheurs de rêve: Rose-Aimée Bélanger

    12 mai 2021

    La caméra de trois étudiantes en Communication à l'Université d'Ottawa a rendue visite à Rose-Aimée Bélanger, 83 ans, à l'automne 2006.Rose-Aimée est une art... La caméra de trois étudiantes en Communication à l'Université d'Ottawa a rendue visite à Rose-Aimée...

  • Comme un Italien

    12 mai 2021

    Voir le Fichier : Comme-un-Italien.mp3 I mpulsif, robuste, c'était un Italien. Il dansait, il chantait comme un Italien. Les yeux noirs, la peau mate, il était beau comme un Italien. Il avait des flambées de colères latines et d'improbables rêves. Il...

  • La poignée de main

    13 mai 2021

    Lorsque la poignée de main touche la poignée de porte le réel s’ouvre sur le rêve, la main nue, la main de velours dans un gant de fer, la main droite, la main gauche, la main-d’œuvre, la main à plume, la main à bêche dans le jardin des mots, les coups...

  • La croisée des errances

    14 mai 2021

    Je suis à la croisée des errances, au carrefour des routes, entre une phrase et l’autre. Rien n’a vraiment changer, ni la misère ni la soif, ni l’injustice ni la faim. Je crache à la figure des maîtres, au faciès des p’tits boss, au visage des banquiers....

  • Les vieux chums

    14 mai 2021

    Le film Les vieux chums a à peine commencé que l’on comprend que Pierrot, le protagoniste, est mourant. Aucun diagnostic, aucune parole n’est nécessaire : ça se voit à son visage fatigué et à sa posture fourbue, ça se devine à son regard à la fois résigné...

  • Les marcheurs de rêves: Jean Giono

    14 mai 2021

    Qui dit Giono dit Provence mais ce n’est pas ça même si le romancier du Hussard sur le toit n’a jamais quitté Manosque, son village à flanc de colline. Giono ce n’est pas Pagnol, pastis, manille et pétanque, et, lorsque celui-ci adapta au cinéma des romans...

  • Identité

    14 mai 2021

    Inscris ! Je suis Arabe Le numéro de ma carte : cinquante mille Nombre d’enfants : huit Et le neuvième… arrivera après l’été ! Et te voilà furieux ! Inscris ! Je suis Arabe Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine Et j’ai huit bambins Leur...

  • Le voyage immobile (extrait)

    14 mai 2021

    J’ai fait un long voyage de la naissance jusqu’à la mort de la moutarde jusqu’à la mortadelle, du noir de l’ombre à la blancheur l’âme, des doigts désespérés à la main de l’espoir, des paupières fermées aux yeux ouverts du monde, de la source au ruisseau,...

  • Rester debout

    15 mai 2021

    Même sans jambe, il faut rester debout, marcher vers l’inconnu, sculpter le bois d’ébène, seconder l’infini. Je joue sur le temps comme on lance une balle, comme on crève un ballon, comme on fait la baboune, comme on pète un abcès. Les moments roulent...

  • L'heure n'est pas à la poésie

    15 mai 2021

    L’heure n’est pas à la poésie Je sais bien: On n’aime que Les gens heureux. Leur voix Nous plaît. Leur visage est beau. L’arbre étiolé de la cour Dénonce l’aridité du sol, mais Les passants le traitent d’estropié A juste titre. Je ne vois Ni les bateaux...

  • Du fond de ma cabane

    15 mai 2021

    « Être de solitude mais aussi d'amitié et de famille, Jean Désy, du fond de sa cabane, se replonge au cœur du débat nature-culture afin d'en arriver à saisir, par le geste et par l'écriture, la place de l'humain dans le monde. » Louis Cornellier, Le Devoir...

  • Sous le signe des oiseaux

    15 mai 2021

    Une belle recension de Patrick Joquel à propos du dernier recueil édité par les éditions L'Ail des ours. Titre : Sous le signe des oiseaux Auteur : Albertine Benedetto œuvres de Renaud Allirand Éditeur : L’ail des ours Année de parution : 2021 Voici un...

  • Le trésor des humbles

    15 mai 2021

    « Rien ne se mêle plus aisément que la terre et le ciel ; et si vous avez regardé les étoiles avant d’embrasser votre amante, vous ne l’embrasserez pas de la même manière que si vous aviez regardé les murs de votre chambre. Soyez sûr que le jour où vous...

  • Honneur aux résistants

    15 mai 2021

    Le plus révoltant, dans le drame palestinien, c'est, bien sûr, la brutalité de l'occupant, sa morgue coloniale, son mépris pour la vie des autres, son aplomb dans le meurtre, son arrogance de vainqueur à la victoire facile, sa bonne conscience lorsqu'il...

  • La saison inédite

    06 juin 2021

    Ils ont traversé la chair comme une rivière et sont allés plus loin, vers la saison inédite. Leurs gestes sont menus mais braves, comme les premiers et les derniers pas. Une reconnaissance inspirée les rassemble. Leur détermination ne trahit pas. Ils...

  • L'inétreignable

    06 juin 2021

    Si, comme l'ont enseigné quelques Scolastiques, il n'est rien dans l'esprit qui n'ait d'abord été dans les sens, il faut dire également et fermement qu'il en est de l'absence et de la vacance comme de toute chose : elles ne sont objets de pensée que pour...

  • Plus le temps passe

    06 juin 2021

    Photographie Afroditi Mavroeidi. Plus le temps passe, plus j’aime les êtres qui penchent... enfin qui penchent plutôt à gauche ... plus précisément ceux qui décident de résister, vaille que vaille, pour ne pas entrer dans le moule. Plus le temps passe,...

  • Mon carnet

    06 juin 2021

    À l’hopital des mots, je dois soigner mes phrases. Le temps d’opérer le texte, il est souvent trop tard. J’ampute un paragraphe. Je mets un plâtre aux mots, un cathéter aux images malades, des points sur les i pour redresser les métaphores bancales, mon...

  • Oiseau-myosotis

    06 juin 2021

    L'enfance court comme un serpent d'herbe et d'eau, sans passeport, sans passe-mots, sans maux de passe, sans passe-douleur. Pas de frontières. Elle chante les Marseillaise d'un exil triomphant. Je peuple la terre, je campe dans les jardins d'âme où la...

  • Ouananiche

    05 décembre 2020

    Tu remontes le cours des longues amours avec plein les nageoires de ta frétillance aguichante emblème jeannois blason des ondes ouananiche ouananiche tu rafistoles nos vieilles chimères en faisant sourire même les pierres est-ce déesse possible qu’éclose...

  • Les mots

    05 décembre 2020

    Les mots ne veulent pas détruire ce qu'il y a devant nos yeux. Ils répondent aux autres mots, aux vrais mots originels, qui sont dits par la voix du monde. Souvent on parle d'histoire, de mythe, de théâtre. Bien sûr... Mais chaque instant de la vie réelle...

  • Un temps à s'ouvrir les veines

    05 décembre 2020

    Comme des lessives déchirées par les puissants vents du nord mes heures tremblent aux fenêtres Je me répète souvent qu’il aurait mieux valu ne pas naître je pardonne mal à ces deux sexes noués qui m’ont jeté ici-bas je ne réclamais pas la peur la frénésie...

  • Peuple de la neige

    02 décembre 2020

    Je te salue peuple de la neige peuple abrité dans tes repaires peuple de l’hibernation peuple de la petite misère et du reniflement quotidien je te salue dans tes outrages dans tes renoncements tu mâches les feuilles glacées le sang le plomb la fragilité...