avec Macha Méril J e mêle mon langage à celui des oiseaux, ma mystique à celle des forêts. Le mot âme est tabou dans les livres comptables. C'est mon balai de sorcière, mon bâton de sourcier, ma baguette magique. C'est l'encre d'un crayon, la palette...

Un petit filet de vent vient d’entrer par la fenêtre entrouverte, des souvenirs plein les bras : un château de sable, un baiser, des mains ridées qui épluchent des patates, un hélicoptère qui prend son envol au dessus de l’hôpital, un cauchemar, une nuit...

sur le bord rien ne se voit rien ne s'écoute rien ne se dit plus entre deux ombres un germe de feu qui brûle sans flammes un bruit d'eau sans eau qui creuse l'attente alors le jour se ferme sur cet éblouissement dans le noir qui hurle entre les pierres...

Le soleil brillait encore dans la mémoire des lointains C’était un temps étrange et sucré où de curieux imprécateurs nous parlaient d’avenir Dans le coeur d’un piaf mourait la vie en rose et les couleurs du jour Là-bas au pays des hommes, les mecs à idées...

En hommage à son ami, le poète Julio Cortazár, un poème mis en musique et en voix par Juan Cedrón..

Je les vois qui avancent armés de mots insignifiants tant l'ardeur n'est plus de mise à se chercher à tenter de nous parler à tout faire pour émouvoir à débattre de leur petite vie si importante où seule la beauté a droit de cité en radotant des avenirs...

« ... la poésie ne combat pas la guerre avec les armes et le langage de la guerre. La poésie n’abat pas un avion à l’aide d’un missile oratoire. La contemplation de l’éternité d’un brin d’herbe, de l’adoration du papillon à la lumière, de ce que le regard...

Dans ma cabane, je me nourris de mots, de fruits et de légumes. Tout autour, je cueille l’ail des bois, les crosses de violons, les têtes d’asclépiades et divers champignons, les uns portant chapeau et les autres nue tête. Je me nourris de fleurs de rhétorique...