Les marcheurs de rêve: Jean-Paul Filion

Biographie

Natif de Notre-Dame-de-la-Paix, le 24 février 1927, Jean-Paul Filion fait ses études à l'École des beaux-arts de Montréal. À partir de 1969, il est décorateur à Radio-Canada à Québec tout en poursuivant une carrière de chansonnier et de dramaturge.

La Grondeuse au soleil
Pastel à l'huile sur carton de Jean-Paul Filion
(en couverture du livre "Les conteries de Jean-Bel")

En 1958, il remporte le Grand Prix de la chanson canadienne, enregistre son premier microsillon et se rend à Paris où il participe à des émissions de télévision et chante dans plusieurs boîtes de la Rive gauche.

De retour au Québec, il écrit la musique et les paroles pour certains longs métrages à l'O.N.F ainsi que des séries télévisées à Radio-Canada. Il est également l'auteur de nombreuses séries dramatiques jouées à la radio et à la télévision. À la retraite, il habite Sainte-Anne-de-Beaupré, fait de la peinture et écrit un recueil de nouvelles.

Jean-Paul Filion a reçu le Prix littéraire du Québec pour Un homme en laisse en 1963. Son ouvrage intitulé Les murs de Montréal a été désigné Choix du libraire en 1978.

ROMAN

Del Cap Tempesta al Cap de Joia, Espagne, pages, editors, Lleida (traduction en catalan de Cap Tourmente par Lidia Anoll Vendrell)

Les conteries de Jean-Bel, Collection Bivouac, Éditeur : Écrits des Hautes-Terres, Ripon, 1999

Le premier côté du monde, Montréal, Leméac, Poche, 1986

À mes ordres, mon colonel !, Montréal, Leméac, 1982 (Prix littéraire de l'Outaouais 1983)

Les murs de Montréal, Montréal, leméac, 1977 (Prix des libraires)

Mon ancien temps, Montréal, Leméac, 1976 (réédition de Un homme en laisse, roman suivi de La maison de Jean-Bel, théâtre, et de La Pitro, nouvelle)

Saint-André-Avellin...le premier côté du monde, Montréal, Leméac, 1975; Paris, Robert Laffont, 1976 (réédition)

Un homme en laisse, Montréal, Les Éditions du jour, 1962 (Prix de la Province de Québec, 1963)

AUTRES OEUVRES LITTÉRAIRES

"Paroles du versant nord", Montpellier Écrits des Hautes-Terres, coll. « Calepins », 2005, ISBN 2-922404-46-3. 152 p.

"Le Pierrot-Chantant", témoignage, Raymond Lévesque - On peut pas tout dire, RIVIÈRE, Sylvain, Montréal, Triptyque, 1997

"Deux voix, une voie", préface, Double reflet, FERLAND, Réal et Walsh, Joan, Québec, Éditions Lendimil, 1995

"Cher Félix", témoignage, Les oeuvres de Félix leclerc, tome I, Henri Rivard éditeur, 1994

Choix de poèmes, 101 poètes du Québec, RIVIÈRE, Sylvain, Montréal, Guérin éditeur, 1992

"Marcher à contre-vent", préface, Pieds nus dans l'aube, LECLERC, Félix, roman, réédition, Montréal, Fides, 1988

"Le pied dans la porte", collectif, Depuis 25 ans, Québec, Éditions Les presses laurentiennes, 1987

"A Montréal en 1961", préface, Vivre en ce pays ou ailleurs...CALVÉ, Pierre, Montréal, Leméac, 1977

"L'enfance de l'art", extrait du roman Les murs de Montréal, Estuaire, no 2, Québec, 1976

"Des poèmes et des chansons pour mieux vivre", Littérature du Québec, tome I, ROBERT, Guy, Ottawa, Librairie Déom, 1964

"Jean-Paul Filion", analyse, Une littérature qui se fait, MARCOTTE, Gilles, Montréal, Éditions HMH, 1962

"Dialogues des sourds et mulets", tableau-théâtre, Écrits de la taverne Royale, collectif, Montréal, Éditions de l'Homme, 1962

"Les obsèques de Borduas à Paris", Liberté, no 14, Montréal, 1961

Demain les herbes rouges

J'ai le mal d'homme comme on traîne une blessure
J'ai le mal de ciel et celui d'enfer
Mais l'espace a créé sa forge d'étoiles
Qui viendra souffler sur mon épouvante
     Demain les herbes rouges

Il a venté sur ma joie en poussière
Et j'attends de l'univers un nouveau dialogue
J'ai l'amour en cascade le bon Dieu au rancart
M'occupant à jeter un pont sur le matin
     Demain les herbes rouges

J'abhorre les esprits les magies les phantasmes
Mon regard famélique n'est plus à la table des astres
Contre la moire des sources vertigineuses
Je veux mordre mon pain d'écorce et de terreau
     Demain les herbes rouges

J'offre mes larmes ténébreuses à dévorer par le feu
Que le jour engouffre mes neiges et mes nuits
Mon cœur n'est plus gisant sous la cognée du soleil
Qui entre blondir le pays que j'habite
     Demain les herbes rouges

Jean-Paul Filion