Le rapatriement du monde (extraits)
Ton corps épouse
le paysage
Tu voudrais être
un pont
reliant les deux rives
[…]
Un monde
se dessine
léger et vaporeux
comme un nuage
[…]
Comme une île
suspendue
dans le ciel
un bout de terre
t’offre la merveille
d’un brin d’herbe
[…]
Le Nuage
devient demeure
havre
et lieu de rencontre
espace
où bruissent
les messages
les plus mystérieux
[…]
Tu as posé
ta tête
sur le rocher
et tu découvres
ton visage
dans le miroir ébloui
des eaux fraîches
Enza Palamara, « Le rapatriement du monde », Ce que dit le Nuage, éditions Poesis, 2020, pp. 93, 99, 101, 115, 129.